Né au Pays de Galles en 1958, Cerith Wyn Evans vit et travaille désormais à Londres. Sa pratique conceptuelle intègre une grande variété de médiums, souvent pour explorer les relations entre la lumière et le texte, la pensée et le sens, en concevant des situations conscientes de la présence du public. Ses premières pièces emploient le film et la vidéo pour créer des “environnements cinématographiques élargis” qui donnent lieu à de multiples collaborations avec des performeur·se·s. Depuis les années 1990, son travail s’est consacré à l’étude des rapports entre le langage, l’espace, le temps et la phénoménologie de la perception. Il se caractérise par la grande précision formelle des propositions qu’il développe sur mesure pour les lieux d’exposition. Des réseaux de références textuelles, des partitions et des gestes y apparaissent et se mélangent dans ses “mises en scène”. Si leurs circonstances sont donc construites, tous les événements sont ainsi joués. Pour Wyn Evans, les installations fonctionnent comme des catalyseurs : un réservoir de significations potentielles qui peut surgir dans de nombreux discours. Son travail affiche par ailleurs une esthétique raffinée et nourrie par son puissant intérêt pour l'architecture, la musique ou encore des domaines aussi disparates que le design des fontaines, le théâtre traditionnel japonais, la traduction, l'astronomie, la psychanalyse et le Morse. Ses œuvres tiennent au potentiel d'une rencontre "pour provoquer la rêverie". Les objets et les expériences sont juxtaposés et disposés "de concert", en nous invitant alors à la réflexion et à l'interrogation. Les expositions sont conçues pour devenir une "arène de contradictions dans laquelle le désir et la réalité s'embrassent".

Cerith Wyn Evans a exposé à de très nombreuses reprises, notamment dans le cadre d'expositions personnelles au Aspen Art Museum, dans le Colorado (2021), au Pirelli HangarBicocca, à Milan (2019), au Museo Tamayo, à Mexico (2018), aux Duveen Galleries Tate Britain, à Londres (2017), au Museion, à Bolzano, en Italie (2015), à la Serpentine Gallery, à Londres (2014) ; au TBA21-Augarten, à Vienne (2013) ; à la Bergen Kunsthall, en Norvège (2011) ; à Tramway, à Glasgow (2009) ; à Inverleith House, à Édimbourg (2009) ; au Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y León, en Espagne (2008) ; au Musée d'art moderne de la ville de Paris (2006) ; et au Kunsthaus Graz, en Autriche (2005).

Il a également participé à la 57e Biennale de Venise (2017), à la 4e Biennale de Moscou (2011), à la 12e Biennale d'architecture de Venise (2010), à la 1re Triennale d'Aichi, au Japon (2010), à la 3e Triennale de Yokohama, au Japon (2008), à la 9e Biennale d'Istanbul (2005) et à la 50e Biennale de Venise (2003).

En 2018, il est lauréat du prix Hepworth Wakefield for Sculpture pour son œuvre monumentale Composition for 37 Flutes.